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La Casa Lambertoni

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Message par Lucianna Contini Ven 11 Aoû - 18:44

La Casa Lambertoni

La Casa Lambertoni  Casa_l10


La maison de la famille Lambertoni est de loin la plus grande de toutes les maisons de Ardenza. Elle a été construite il y a environ sept ans ; elle est donc relativement neuve. Pour entrer sur leur territoire, il faut d'abord que le grand portail en fer forgé s'ouvre devant vous. Il vous faut donc appuyer sur un bouton doré et faire en sorte que la caméra qui se trouve deux mètres au-dessus de votre tête puisse vous filmer. La porte s'ouvrira seulement si votre visage a été reconnu par les hommes qui s'occupent de la sécurité de la famille. Un chemin goudronné et bordé d'arbres et d'arbustes vous mènera à une cours ronde au centre de laquelle s'élève une fontaine qui s'illumine à la tombée de la nuit. La grande maison blanche est en partie recouverte de lierre. Les hommes de main de la famille étant nombreux, il y a beaucoup de va-et-vient dans cette maison. 

Au rez-de-chaussée il y a plusieurs salons, une bibliothèque, une grande cuisine, une salle d'eau, une salle à manger et bien d'autres pièces encore. Dans le hall d'entrée, deux escaliers aux rambardes dorées longent les murs pour se rejoindre en haut. L'étage est exclusivement réservé aux membres de la famille Lambertoni et à leurs invités. Les hommes de main n'y montent que pour se rendre dans le bureau de Giuseppe, qui est désormais celui de Sebastiano. Si vous avez rendez-vous avec ce dernier, c'est dans cette immense pièce qu'il vous recevra. Devant une imposante cheminée, il y a un petit coin salon, avec un bar non loin de là. De l'autre côté de la pièce, juste devant trois grandes fenêtres qui donnent sur la cours goudronnée où arrivent les voitures, se trouve un bureau en bois massif. Une petite terrasse permet à Sebastiano de sortir prendre l'air lorsqu'il le désire. 

Je doute que vous ayez l'occasion de visiter toutes les pièces de cette grande demeure. Certains membre de la famille de Brookesia et de Sebastiano vivent avec eux : il est plus simple pour tout le monde qu'ils restent sur place. Ils essaient de dîner tous ensemble autant qu'ils le peuvent. Lorsque le temps le permet et qu'ils n'ont pas trop de travail à accomplir, ils passent leur journée au bord de l'immense piscine creusée. Le jardin est vraiment immense, permettant à ceux qui le souhaitent de s'y isoler sans craindre d'y être dérangé. Mais qu'en est-il de ce qu'il se passe au sous-sol ? Découvrirez-vous ce que vont mijoter les hommes qui descendent les sombres escaliers dissimulés derrière une étagère de la bibliothèque ? A vous de voir si vous osez fouiner dans les affaires de la famille Lambertoni...
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Message par Sebastiano Lambertoni Sam 4 Nov - 16:20

[début Septembre]


Sebastiano Lambertoni. Si le nom de la famille est connu de tous dans la région, imposant respect ou crainte (voir les deux) dans le cœur des gens, le fils de Giuseppe, qui prit le flambeau avant l’heure suite à l’arrestation de son père, dû prendre son mal en patience pour s’imposer et trouver sa place. C’est que son père n’était pas n’importe qui et en tant que jeune parrain, Sebastiano fut testé mainte fois. Certains ont tentés leur chance de prendre sa place mais ils ne sont plus aujourd’hui. Et le trentenaire dû montrer l’image d’un homme de poigne car plus personne n’osait défier son autorité à présent. Il était le digne fils de son père et plus personne n’osait en douter.

Voilà maintenant des mois qu’il avait prit la direction de la famille Lambertoni, comprenant les membres, la casa, les biens et les affaires, dont devenir le parrain de la mafia la plus crainte de la ville. On ne rigolait pas avec un Lambertoni. Si les commerçants ont cherchés au début à défier son autorité, le prenant de haut à cause de son jeune âge, aujourd’hui ils ploieraient le genoux rien qu’en le voyant au bout de la rue. On pouvait dire que le plus dur était passé, ou alors qu’il prenait la main et qu’une certaine routine se mettait en place à force.

Sebastiano était en train de fumer un cigarillo sur la grande terrasse de la casa qui surplombait la demeure, appuyé contre la rambarde, son regard voguant sur les célèbres jardins des Lambertoni mélangeant des espèces végétales des quatre coins du monde, dont le fond était sublimé par la mer à l’horizon sans fin, appelant au voyage, et faute de mieux, à laisser l’esprit vagabonder loin des responsabilités ne serait-ce qu’un instant. Il était loin le temps où il passait ses journées sur les terrasses des cafés ou en boites de nuit avec ses amis. Ces derniers en tout cas, il pouvait remercier Merlin ou il ne sait quel Dieu de les avoir encore à ses côtés malgré les années qui passent. Il avait déjà perdu son père, sa mère se remettant difficilement de l’arrestation de son mari… elle pouvait encore avoir le bonheur d’avoir ses enfants à ses côtés.

En revenant aux amis, l’un d’eux s’approcha sans crainte de lui, sachant très bien qu’il était de ceux qui pouvait se tenir à ses côtés sans se voir à genoux devant le parrain pour insubordination. Seb’ n’était pas un tendre, sauf avec sa  famille et ses fidèles amis que l’on appelaient les bras droit de Sebastiano. Parmi eux, Sergio, qui se tenait à présent à sa droite, tenait deux verres au liquide carmin, un dans chaque main. Il en amena un à ses lèvres tandis qu’il tendait le deuxième au « jeune » Lambertoni avec un sourire en coin. Il était l’ombre de Sebastiano. Celui-ci détourna son regard de l’horizon pour fixer son ami quelques secondes avant de fixer son regard sur le verre que son ami lui tendait, le prenant avec un sourire.

- Encore un qui n’est pas prêt d’oublier sa rencontre avec toi, commença Sergio avec une voix rieuse, s’appuyant à son tour à la rambarde à côté du mafieux.

Ce dernier produisit un rire nasal mêlé à son sourire, s’amusant du souvenir que venait de procurer Sergio dans son esprit. Il parlait de sa dernière entrevue avec un pêcheur qui refusait de payer sa taxe aux Lambertoni. C’est que sa famille lui avait prêté de l’argent lorsqu’il fut dans le besoin en échange de quoi il payerait une taxe. Et il n’avait pas été forcé à signer l’accord, c’était même lui qui était venu leur demander de l’aide. Giuseppe, qui s’occupait encore des affaires à l’époque, lui avait même accordé quelques mois de répit, le temps de voir ses affaires reprendre, avant de commencer à payer sa dette. Et ce gars c’était dit, idiot qu’il était, que le fils de Giuseppe n’aurait pas le trempe de son père et qu’il arriverait à l’obliger à rayer sa dette avec sa carrure imposante. Sebastiano s’amusa à jouer le jeu au départ, faussement terrorisé par l’homme avant de jouer une pièce dramatique. Après tout, sa famille avait eu la bonté d’aider cet homme, et ce dernier osait cracher sur leur gentillesse et se jouer d’eux. Puis Sebastiano fini par vite s’impatienter et donna une bonne correction à ce pêcheur qui ne reviendrait pas de si tôt, sauf peut être avec l’argent qu’il lui avait exigé.. Aucun doute que d’autres idiots viendraient lui chercher des noises pour cet… « incident », mais il était dans ses droits. Après tout, chi non sa far, non sa commandar.

Sebastiano ne dit rien aux paroles de Sergio. Il n’était pas un grand bavard mais cela n’avait jamais dérangé son meilleur ami qui le regarda sourire avant de fixer l’horizon à son tour.  Son regard fut attiré par un léger mouvement en contrebas. La mère Lambertoni, Emma, se promenait avec Brook’ dans les jardins. Elles semblaient discuter de choses entre mère et fille. Sebastiano les vit également, les fixant d’un regard sans émotions. Mais Sergio n’était pas dupe. Sebastiano chérissait sa famille plus que tout au monde et c’était un regard protecteur et bienveillant camouflé sous un masque de neutralité qui était posé sur sa mère et sa sœur. Il n’avait pas le choix que de camoufler ses émotions depuis qu’il était le parrain. Il ne faudrait pas que ses ennemis trouvent des failles dans sa carapace et l’utilisent contre lui. Il ne le permettrait pas.

Brookesia fini par les remarquer. Elle échangea quelques mots avec sa mère, s’excusant sûrement de la quitter brusquement, avant de se diriger vers eux, montant les marches menant à la terrasse. Sebastiano garda son regard braqué sur sa mère qui lui fit un signe de la main avec un grand sourire. Son fils lui rendit son geste plus discrètement, Emma comprenant le rôle de son fils, étant marié à Giuseppe depuis des années. Elle avait apprit à lire derrière les masques depuis le temps. Son père fut un mari aimant qui s’était toujours vanté d’avoir cette chance de partager sa vie avec une femme telle qu’Emma. Elle était aussi une amie et une confidente hors du commun pour Giuseppe et jamais elle ne faiblit ou ne prit peur face à son rôle en tant que femme du parrain de la famille Lambertoni. C’était une femme forte qui reflétait pourtant une douceur faisant rougir les fleurs les plus délicates.
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Message par Brookesia Lambertoni Sam 4 Nov - 22:35

Clic. Un manche d'ébène. Clic. Une lame d'argent. Clic. Un cran d'arrêt. Clic.

"Moi je pense que tu devrais lui en parler."

"Mouais... Je sais pas. C'est son meilleur ami, après tout... Mais..."


Brookesia ne termina pas sa phrase, la laissant en suspens. Elle soupira, lassée par la situation. Cela faisait maintenant une heure qu'elle et Emma, sa mère, se baladaient dans le jardin, discutant de ce sujet que la jeune femme avait longuement hésité à aborder. A l'horizon, le soleil déclinait. Il se refléta un instant dans la lame d'argent avant que celle-ci ne soit refermée par un geste plein de dextérité. Clic.

"Et cesse donc de jouer avec ce couteau. Tu commences à m'agacer." lâcha Emma, encore plus cassante que d'habitude.

Depuis que Giuseppe avait été mis en prison -et pas n'importe laquelle... La pire de toute !- l'anglaise était devenue plus facilement irritable. Brookesia se retint à la dernière seconde de faire jaillir la lame à nouveau. Elle se contenta finalement de faire tournoyer l'objet fermé dans les airs, le rattrapant mécaniquement. Au loin, elle aperçut son frère et... Lui. Il était de notoriété publique qu'elle ne l'aimait pas, mais elle n'avait jamais dit de vive voix à son frère ce qu'elle pensait de Lui. Sergio. Une vraie enflure.

Brookesia s'arrêta. Emma continua sa route et, remarquant que sa fille avait cessé de marcher, elle se retourna, fronçant légèrement les sourcils, cherchant sans doute à savoir ce qu'il se passait. Suivant le regard de la brune, l'Anglaise comprit ce qui l'avait stoppée dans son mouvement. Tournant et retournant le couteau au manche d'ébène entre ses doigts, l'italienne s'imaginait ce que serait la vie sans la présence de cet être qu'elle haïssait tant.

Cette rancoeur avait commencé lorsqu'ils étaient plus jeunes : à cette époque déjà la brune n'appréciait pas le meilleur ami de son frère. Elle le trouvait mauvais. Quelque chose qu'elle ne saurait décrire se dégageait de lui. Elle avait pourtant essayé de faire entendre raison à son frère, mais Sebastiano était persuadé que Brookesia n'appréciait pas Sergio pour des enfantillages remontant à bien des années. Il était vrai que Sergio l'avait une fois poussée dans le sable, mais ce n'était pas ça... C'était autre chose.

En grandissant, son dégoût envers l'homme qu'était devenu Sergio n'avait fait que s'accroître. L'italien n'avait, aux yeux de la brune, aucun respect pour les femmes. Il les collectionnait, les traitait comme des choses bonnes à rien de plus qu'à passer du bon temps, et il passait de l'une à l'autre comme on changeait de vêtement... En bref : Sergio était un goujat. Un goujat qui passait du temps avec son frère... Beaucoup de temps. Et si son comportement finissait pas déteindre sur Sebastiano ? Brookesia ne le permettrait pas.

"Je vais lui parler. Je ne supporte plus de le voir en sa présence." lâcha finalement la jeune femme, son regard planté dans celui de sa mère, les pupilles étrangement dilatée.

Semblant comprendre, Emma fit un bref signe de tête et s'écarta lorsque Brookesia passa à côté d'elle. Montant deux à deux les marches qui la séparaient de son frère, sa main tenant fermement son arme préférée, elle se retrouva bien vite auprès des deux hommes. S'arrêtant à une trentaine de centimètres à peine de Sergio, l'italienne planta son regard dans le sien, comme pour l'inciter à partir. Il lui faisait face, la fixant, un sourire en coin.

Brookesia croisa les bras sur sa poitrine, le bas de sa légère robe claire soulevée par une faible brise. Son couteau à cran d'arrêt invisible pour les deux hommes. Est-ce que le meilleur ami de son frère allait comprendre qu'il était de trop ? Il l'avait apparemment bien compris, mais il se contenta de lever un sourcil, comme pour dire "Tu veux quelque chose, gamine ?". L'italienne ne cilla pas. Elle lui faisait face, le fixant, un sourire en coin. Clic.
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Message par Sebastiano Lambertoni Sam 4 Nov - 23:16

Alors que Sebastiano gardait son regard fixé sur sa mère, il sentit Sergio bouger à côté de lui pour faire face à Brookesia qui venait de les rejoindre. Si au départ le Lambertoni ne réagit pas au silence, il fronça des sourcils au léger son du couteau de sa sœur qui venait sûrement de faire sortir la lame, signe que quelque chose ne lui plaisait pas. « Clic ». Le parrain jeta un regard en coin à sa sœur et son meilleur ami, le regard sombre et cerné. Il semblait fatigué et avoir peu de patience. Jetant un dernier regard au soleil qui disparaissait à l’horizon, « plongeant » dans l’océan tout en inondant la paysage de sa couleur de feu, Seb’ finit par se redresser.

Sergio faisait face à Brook’, les bras croisés avec ce sourire de défi envers la jeune Lambertoni. Celle-ci ne se laissait pas faire, semblant peut-être calme au premier abord, mais l’arme qu’elle tenait , ou plutôt le spasme musculaire qui fit sortir la lame du manche, indiquait une extrême tension envers Sergio. Sebastiano avait remarqué qu’ils ne s’entendaient pas, bien qu’ils le lui cachaient. Sa sœur semblait attendre que Sergio parte. Retenant un soupir, le chef des mafieux congédia l’homme d’un geste de la main. Ce dernier quitta la fille Lambertoni des yeux pour regarder son ami un court instant avant de finalement s’exécuter et quitter les lieux par l’entrée aux grandes portes vitrées qui menaient à l’intérieur de par la terrasse. Sebastiano avait bien vu dans son regard qu’il avait été légèrement vexé, mais il n’avait pas le droit de désobéir au parrain, même s’il était son meilleur ami. Seb’ ne s’en retournerait pas. Il se devait d’être sévère et sans état d’âme.

       Sebastiano fit quelques pas après Sergio, vérifiant qu’il n’était pas planqué juste derrière le mur, le suivant du regard avant de le voir disparaître de la pièce. C’est pas qu’il ne lui faisait pas confiance, mais il se devait de se méfier de tout le monde. On dit souvent que l’ennemi fait parti des proches de la victime. Beaucoup sont morts en faisant trop confiance à leurs amis. Il avait beau aimer Sergio comme un frère, son statut  l’obligeait à agir ainsi, par simple précaution. On ne savait jamais. Il vérifia minutieusement qu’il n’y avait personne aux alentours, faisant un discret geste de la main à côté de sa hanche. Si sa sœur insistait pour qu’ils soient en tête à tête sans attendre, c’est que ce qu’elle avait à lui dire devait rester entre eux. Et Sebastiano ne supportait pas les oreilles indiscrètes. Il avait les moyens de pallier à ce problème de toute façon. Il finit par s’appuyer à la rambarde, reprenant son verre à la main qu’il avait laissé sur une petite table, faisant légèrement tournoyer le liquide avant de laisser le nectar carmin atteindre ses lèvres, le regard figé sur Brook’. C’était sa façon de dire à sa sœur qu’elle pouvait parler sans crainte, et on pouvait lui faire confiance pour ça.
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Message par Angelo Di Marzio Dim 5 Nov - 14:05

Cela faisait maintenant 23 ans que la famille Lambertoni m'avait recueilli. 23 années durant lesquelles j'avais construit ma vie, m'étais forgé mon caractère. Je devais une dette envers la famille mafieuse. C'est pour cela que j'étais devenu un des hommes de main de cette mafia.

J'avais aujourd'hui rendez-vous avec le parrain, Sebastiano Lambertoni et par la même occasion avec sa sœur Brookesia. Je ne savais pas exactement ce qu'il me voulait mais je n'avais jamais rien fait à l'encontre de cette famille. La seule chose qu'il me manquait pour faire partie des leurs était le sang. Mais sur ce point je n'y pouvais pas grand chose.

J'étais venu à pied jusqu'à la maison, cela m'avait laissé le temps de réfléchir à toutes les possibilités une fois dans la maison. J'étais un peu stressé il fallait l'admettre que Sebastiano était un homme de pouvoir. Je n'avais jamais rien vu de mal en lui mais il se devait bien d'arborer cette image. Il était nécessaire pour lui de se faire respecter, et il y arrivait très bien. Je me souviens encore l'époque où nous étions tous petits. Certes Sebastiano avait 5 ans de plus que moi et je n'avais jamais réellement joué avec lui. En revanche Brookesia avait un an de moins que moi et bien que nous n'ayons jamais été complices, je me souvenais encore de quelques courses poursuite avec les autres enfants. Notamment mon satané frère, Gabriele. Un léger sourire vint illuminer mon visage, repenser à cela me fît du bien, ça me détendait.

Alors que je marchais vers la porte d'entrée, je croisais Emma, la femme de Giuseppe, ainsi que la mère de Sebastiano et Brookesia. Je baissai légèrement la tête en signe de salutations :

- Bonsoir Madame.

"Bonsoir". Le soleil se couchait déjà sur l'horizon et toute la journée je n'avais cessé de penser à ce rendez-vous.

Madame Lambertoni me répondit d'un sourire et d'un hochement de tête. Elle me connaissait de vue et cela se comprenait, je n'avais jamais été très proche de ma famille à part mes trois frères. Il fallait dire que depuis que j'avais appris que les Lambertoni ainsi que les Ferrucci (ma famille proche) n'étaient pas ma réelle famille, le mythe basé sur les relations maternelle et paternelle s'était affaibli. Bien-sûr je me confiais toujours à mes parents adoptifs lors d'un besoin car j'en avais pris l'habitude.

Je sortis de mes pensées en me rappelant que cela faisait 5 minutes que j'avais posé le pied dans le domaine et que je n'avais à peine bougé d'une dizaine de mètres. Je me dirigeai donc vers la fameuse porte d'entrée que je redoutais, où plutôt ce qui allait se trouver derrière. A quelques pas de la porte, j'entendis des voix au-dessus de moi.

Le passage du portail en fer forgé avait déjà été éprouvant avec ce petit bouton d'or et cette caméra aussi froide que l'hiver. Mais maintenant que j'étais devant cette porte, c'était un autre type de pression que me hantait, non pas celui de ne pas entrer, mais bien celui d'entrer. Ne valait-il mieux pas pour moi ne pas entrer ? Après tout je ne savais pas à quoi m'attendre. Non Angelo, tu avais toujours été fidèle à la famille, il n'y avait aucune raison que ça se passe mal.

Je levai donc le poing à hauteur d’œil. Après deux secondes d'hésitation, je frappai donc trois fois sur la porte pour montrer que j'étais présent. Des voix finirent par se faire entendre de l'autre côté de la porte.

Je n'avais jamais été costume mais j'avais bien été obligé de revêtir une chemise blanche et un pantalon en tissu convenable pour faire bonne impression. Espérons que ça fasse bonne impression.
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Message par Brookesia Lambertoni Dim 5 Nov - 22:16

Clic.

Comme l’avait espéré la jeune femme, le bruit provoqué par la lame jaillissant de son couteau sortit Sebastiano de son immobilité. Il fronça d’abord les sourcils et, après un dernier regard en direction du soleil couchant, il se redressa. Brookesia espérait que son frère allait remonter les bretelles à son imbécile de meilleur ami. Comment osait-il manquer ainsi de respect à elle, sa petite soeur adorée ? Rester sur place alors qu’il était plus que clair -pour ne pas dire limpide- qu’il était temps pour lui de s’en aller ? Mais non. Une fois de plus, les attentes de l’italienne furent déçues. Lorsqu’il était question de Sergio, ce qu’elle désirait était bien souvent confronté à une réalité qui n’allait pas dans le sens qu’elle souhaitait. Lorsqu’il ne les minimisait pas, c’était presque comme si Sebastiano cherchait à défendre les agissements de son ami. « Je doute qu’il ait réellement fait ce que cette rumeur prétend. » ou encore « C’est sa manière à lui de passer le temps, et tant qu’aucun mal n’est fait, je ne vois pas ce que je devrais lui dire. ». Au final, faire ouvrir les yeux au frère de Brookesia était une tâche aussi ardue que l’était celle de faire boire un âne n’ayant pas soif.

Sebastiano fit un simple geste de la main, et Sergio s’en alla. Brookesia en était sûre : si son frère n’avait pas été là, le brun aurait lâché un grognement. Car oui, aux yeux de la demoiselle, cet homme était un animal, ni plus ni moins. Un chien prêt à mordre, qui agissait selon ses envies et qui n’obéissait qu’à son maître. Tandis que l’homme disparaissait de son champ de vision, Brookesia le maudissait intérieurement. Se détachant finalement de sa balustrade, Sebastiano fit quelques pas en direction de la porte vitrée, comme s’il s’apprêtait à suivre Sergio. Il revint après avoir jeté un bref coup d’oeil au salon, sans doute pour s’assurer que son meilleur ami s’en était bien allé. Un geste de la main, un retour à la balustrade, un verre récupéré et un gorgée avalée. Il fixa sa soeur, l’invitant à prendre la parole. Brookesia prit une profonde inspiration, détournant le regard pour le fixer sur l’horizon. Elle semblait attendre un signe, ou quelque chose, qui lui ferait comprendre qu’elle allait enfin faire entendre raison à son frère. Décroisant les bras, elle s’accouda à la rambarde et fit mine d’enlever une saleté coincée sous ses ongles avec la pointe de son couteau. Ses ongles ne cachaient aucune saleté : elle le savait.

« Sept. En un été, Sergio a eu sept... Nommons-les des « conquêtes ». Des touristes, pour la plupart. Si ton meilleur ami est réellement saint d’esprit, pourquoi n’a-t-il jamais réussi à entretenir une relation ? Oui, oui... Je sais ce que tu vas me dire... « Peut-être qu’il ne le souhaite pas », « C’est sa manière d’être », ou encore, « Qu’est-ce que tu veux que je lui dise ? ». Mais rien ! Je ne veux rien que tu lui dises ! Je veux pas t’voir avec un type dans c’genre, c’est tout. C’est malsain, ce qu’il fait... Je n’ai eu vent que de sept histoires, mais qui dit qu’il n’y en a pas plus ? Onze, vingt... Voire même trente ! » en s’exclamant, Brookesia referma brusquement son couteau. Il était vrai que Sebastiano était lui aussi un homme à faire tourner les têtes des filles, mais il n'additionnait pas les histoires sans lendemain comme le faisait Sergio. Elle jeta un regard suppliant à son frère et poursuivit : « Et ne me dit pas pour la millième fois que ma rancoeur est due à cette histoire de bac à sable, ou je vais vraiment m’énér... ».

« Toc toc toc »

Trois coups brefs frappés contre la porte vitrée interrompirent Brookesia au plein milieu de sa phrase. S’attendant à ce qu’une personne importante ait besoin de leur attention -car qui, en dehors d’un membre important de la maison, oserait les déranger ainsi ?-, la brune lança un regard par dessus son épaule. Derrière la vitre, c’était lui. C’était toujours lui. Il avait le toupet de les déranger alors qu’ils étaient en pleine discussion. Lorsqu’il était dans une pièce, Brookesia faisait toujours son possible pour ne pas s’y trouver elle aussi, dégoûtée par le simple fait de respirer le même air que lui, mais lui semblait s’être donné pour objectif de toujours lui pourrir la vie au maximum. Pendant un instant, l’italienne s’imagina en train de dégainer la lame de son couteau et de balancer l’arme à travers la porte vitrée. Si elle l’avait voulu, elle aurait pu l’envoyer entre ses deux yeux. Elle en était capable, elle le savait ; elle était connue pour sa grande précision. Le regard de Brookesia s’assombrit. Elle n’accorda pas le moindre regard à son frère, se contentant d’assassiner par le biais de ses yeux cet homme qu’elle haïssait tant. Toujours dans la même position, elle prit une grande respiration pour se calmer. En vain.

Clic.
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Message par Sergio Cattivo Dim 5 Nov - 22:56

Alors que la journée arrivait à sa fin, Sergio décida qu’il était temps d’adoucir son ami après cette longue journée. Quand Sebastiano restait tendu après le boulot, il avait difficilement des avantages. Seb’ de bonne humeur, Sergio pouvait faire plus aisément ce qu’il voulait. Il décida donc en observant le dos du Lambertoni qui regardait l’horizon de sa terrasse de leur servir deux verres de vins. Bah oui, un pour lui quand même. Il se dirigea ensuite à l’extérieur, passant les grandes portes vitrées, pour s’approcher de son « patron », lui tendant un verre de vin que l’homme prit avec un léger sourire. Sergio tarda un instant son regard sur lui en gouttant au liquide carmin avant de regarder vers l’océan à son tour. Il ne put s’empêcher de faire une remarque qui amusa Sebastiano pour le détendre.

Mais ce moment juste entre eux ne dura pas. La fille Lambertoni les remarqua des jardins et décida de s’inviter, gâchant le moment, du moins pour Sergio. Il fallait toujours qu’elle s’impose entre eux. Pire encore, d’exiger silencieusement que lui, Sergio, parte. Ce n’est pas parce qu’elle était la sœur de Seb’ qu’elle avait des ordres à lui donner. Elle, une femme ! Si elle n’était pas qui elle était, il l’aurait remise à sa place depuis belle lurette. Mais Sebastiano tenait plus que tout à sa sœur et il ne fallait pas se le mettre à dos. Il était certain que s’il devait faire un choix, c’est elle qu’il choisirait et pas lui. C’est pourquoi il capitula lorsque Sebastiano lui fit signe de se retirer. Mais ce n’était pas sans montrer son mécontentement. Il quitta donc la terrasse et n’essaya pas d’écouter derrière le mur pour savoir ce que voulait dire Brook’ à son frère, il savait que ce dernier surveillerait son départ.

Il déposa son verre sur une petite table ronde en marbre dans la pièce avant de décider d’aller dans les cuisines trouver quelque chose de plus fort. Il fut cependant interrompu par une personne qui toquait à la porte d’entrée. A présent dans le hall, il se dit qu’il pourrait s’amuser un peu. Il devança donc le majordome qui allait ouvrir au visiteur et le fit lui-même avec un grand sourire carnassier.

Déçu que ce ne soit pas une jolie femme, tout de même, il descendit son regard vers… Angelo. Il faisait parti en quelque sorte de la famille, travaillant pour Sebastiano. Dommage, Sergio ne pourra pas le bousculer un petit peu, l’homme le connaissait déjà, et ce depuis l’enfance, même s’il n’avait pas beaucoup passé de temps avec eux de par son jeune âge.

- Angelo ! - s’exclama Sergio avec un grand sourire et une voix enjouée à la sincérité douteuse.- Entre donc ! Qu’est-ce que tu attends !

Sergio passa un bras sur les épaules du jeune homme, le faisant entrer. Il ne pouvait plus s’enfuir à présent, ahah !

- Alors, que viens tu faire ici ? - lui demanda t-il à présent dans le hall- Sûrement pas nous rendre visite, ce n’est pas dans tes habitudes.

Il fit mine de réfléchir. Il aimait bien gêner ses « victimes » comme il aimait les appeler, surtout qu’en général ils n’osaient rien faire de peur d’avoir le parrain sur le dos, supportant plus ou moins bien les agissements du Cattivo.

- Ah je sais ! Tu viens voir Sebastiano c’est bien ça ? Ah je m’en doutais ! Tu tombes bien, il n’est pas occupé.

Juste avec sa satanée fouineuse de sœur, ainsi il pourra interrompre leur discussion sans écoper d’un regard noir de la part de Seb’. Mais il énervera Brookesia, et ça, ça en valait le coup. Faisant signe au majordome de filer reprendre son travail d’un geste de le main, l’oubliant déjà, il emmena Angelo sans vraiment lui laisser le choix vers le salon qui menait aux terrasses où il se trouvait. Une fois là-haut, il lâcha l’homme et lui indiqua d’attendre. C’est qu’il fallait d’abord demander la permission au patron.

Sergio toqua aux fenêtres menant à la terrasse, signalant sa présence. Brookesia le faisant face, il lui fit un grand sourire pour l’énerver d’avantage. Et au vu de son couteau qui se déclenchait à nouveau, de son regard noir et de sa machoire serrée, il avait atteint son but et il en était ravi ! Sebastiano le fixa, Sergio cachant immédiatement son expression envers la Lambertoni. Seb’ échangea encore quelques paroles avec sa sœur, se mettant face à elle et coupant ainsi le contact visuel, avant de faire signe à Sergio de sortir.

- Que veux tu ? - lui demanda le parrain.

Houla il ne semblait pas de bonne humeur. Sergio se demandait ce qu’avait bien put dire Brook’ pour le mettre dans cet état.

- Nous avons un invité – dit il avec un sourire en coin malgré tout, encore fier d'énerver à ce point Brook'.- Angelo Di Marzio.

- Ah oui, fais-le venir.

Sergio s’exécuta et fit signe au garçon d’avancer. Il lui laissa la place, s’appuyant contre le mur, les bras croisés, comme si c’était normal qu’il reste assister à l’échange.
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Message par Sebastiano Lambertoni Lun 6 Nov - 21:19

Sebastiano sentit plus qu’il ne vit sa sœur s’installer à ses côtés, l’homme fixant le vin dans son verre, faisant tournoyer lentement le liquide carmin, comme s’il était réellement intéressé par le mouvement et les reflets que cela produisait. Il y eut un moment de silence pendant lequel Brook’ devait sûrement chercher quelque chose chez lui pour la motiver à parler, mais il ne fit rien. Il l’avait déjà invité à parler librement précédemment et il savait que sa sœur l’avait très bien compris. Il n’aimait pas se répéter, que ce soit en paroles ou en gestes.

Lorsque Brookesia parla enfin de ce qui la tracassait, Seb’ se força à ne pas rouler des yeux. C’est qu’il s’y attendait presque à ce qu’elle se plaigne encore de Sergio. Il n’arrivait toujours pas à comprendre pourquoi ils se haïssaient ainsi tout les deux. Oui, Sergio n’était pas parfait, mais pas de quoi le traiter comme un monstre tout de même. Il la laissa tout de même parler sans l’interrompre, essayant de comprendre. Il savait que si elle se permettait de dire ces choses en sachant qu’elle pourrait l’énerver, c’est qu’elle s’inquiétait réellement pour lui. Sinon elle ne radoterait pas autant sur ce sujet. Mais il avait beau l’écouter et y réfléchir, il n’arrivait pas à comprendre pourquoi elle le voyait ainsi. Comme s’il était nocif pour lui. Qu’est-ce qu’il y pouvait si Sergio aimait les femmes et les enchaînait ?

Elle ne put toutefois pas terminer son monologue qu’elle fut interrompu par trois coups aux portes menant au salon. Quand on parle du loup, celui-ci pointe le bout de sa queue. Du moins il l’identifia sans le regarder en entendant la lame du couteau de sa petite sœur sortir à nouveau. Seul Sergio arrivait à l’énerver aussi facilement et rapidement. En fait, il suffisait qu’elle le voit.

‘Clic’

Sebastiano eut un soupir. Il n’y avait que devant sa sœur qu’il se permettait ce genre de réaction plutôt détendu quand on le connaissait. Il se redressa et jeta un regard vers Sergio avant de faire face à sa sœur, se mettant ainsi entre les deux ennemis d’enfances et ainsi obtenir son attention et, avec un peu de chance, la calmer en cachant Sergio. Oh il avait très bien vu le sourire de son ami à l’égard de sa sœur, et il lui en toucherait sûrement un mot. Il n’aimait pas qu’on se joue de Brook’. Et Sergio dû le voir à son regard. Leurs gamineries commençaient à l’agacer.

Il accorda un regard doux à sa sœur et prit une voix apaisante, reprenant son rôle de grands frères quelques secondes.

- Brook’… Je ne te sortirai pas mes phrases habituelles, tu les as déjà bien énumérées. Je ne peux pas changer Sergio. Il aime les femmes, tout le monde le sait, elles comprises. Il me semble que de nos jours, les femmes ont le droit de dire non. S’il arrive à les… collectionner – Sebastiano grimaça, n’aimant pas cette expression et ce qu’il allait dire, respectant les femmes- c’est qu’elles acceptent de le laisser faire, non ? Du moins, personne n’est encore venu se plaindre du comportement de Sergio. Alors oui, je vais le dire, s’il ne force personne, n’abuse de personne et ne blesse personne, bien que je ne doute pas qu’il ait brisé des cœurs, que veux tu que j’y fasse ?

Il se douta que sa sœur n’aller pas apprécier ce qu’il venait de lui dire alors il prit les devant et se baissa pour avoir son regard au niveau de celui de Brook’ qu’il fixa, posant ses mains de chaque côté de la tête de la Lambertoni en exerçant une légère pression, ses longs cheveux chatouillant ses poignées.

- Écoutes. Si vraiment tu penses qu’il est un homme mauvais, apporte moi des preuves concrètes. Te connaissant, tu n’agirais pas ainsi juste par haine envers une personne si ce n’était pas fondé. Alors prouve-le-moi, et là, on en reparlera.

Puis son regard se fit plus dur, se redressant, reprenant son rôle de référent (chef de la famille et de la mafia Lambertoni) pour la suite. Il espérait tout de même inconsciemment que Sergio n'ai rien fait de grave.. voir illégal. Voir sa sœur insister ainsi avait de quoi faire germer une petite graine de doute tout de même.

- Mais si finalement tu ne trouves rien qui mérite de le traiter ainsi, alors je te serais gré de ne plus m’importuner avec tout ceci. Si la façon de vivre de Sergio ne te plaît pas, ignore-le, on ne peut plaire à tout le monde, et je suis bien placé pour le savoir.

Il regarda encore sa sœur un instant, bien droit à présent, donnant l’impression que Brook’ était bien petite à côté de lui. Il était temps de faire place au travail maintenant, et il vérifiait qu’elle en était consciente. Il fit ensuite signe à Sergio d’entrer, ou plutôt de sortir, mettant fin à la discussion pour le moment. Il avait visiblement encore des affaires à régler, et son travail passait avant ces histoires futiles.

- Que veux-tu ? -demanda t’il à Sergio.

- Nous avons un invité –  Lui annonça Sergio avec son éternel sourire en coin- Angelo Di Marzio.

- Ah oui, fais-le venir.

Tandis que Sergio s’exécutait, Sebastiano vérifia rapidement et discrètement, d’un naturel insupportable, que ses vêtements étaient bien mis. En somme, pas de défauts quand on est un Lambertoni. Puis il accueillit Angelo avec un grand sourire pour mettre le petit à l’aise, jouant son rôle de parrain manipulateur comme il se devait. Car entre nous, je trouve qu’un homme d’une telle importance qui sourit est bien plus effrayant qu’un homme froid. On ne pouvait trop prévoir ses réactions. Il pouvait être jovial, l’instant d’après vous planter un couteau dans la main et reprendre un sourire l’air de rien la seconde d’après. Ça donnait un petit côté psychopathe qui faisait toujours son effet.

- Angelo ! Quelle surprise ! Viens donc t’asseoir avec nous !

Il invita Angelo à s’asseoir à la petite table qui prônait dans un coin de la terrasse d’un geste de la main tandis qu’il tendait son bras à sa sœur et la conduisait à une chaise, ne lui laissant pas vraiment le choix. Et elle savait que lorsque Sebastiano faisait des affaires, elle n’avait pas intérêt à le contredire. En tant que parrain, on se devait de lui obéir. Si elle se permettait du contraire, il devrait agir en conséquence, famille ou pas, pour garder son image d’homme à craindre et à respecter. Il se devait de garder sa réputation intacte. Et il était convaincu qu’elle en était consciente, c’est qu’elle était aussi douée que lui quand il s’agissait des affaires pour cacher ses sentiments et manipuler. Leur père les avait bien éduqués de ce côté-là.
Il s’assit alors à son tour. Sergio n’était jamais invité dans ce genre de cas. Il avait déjà l’honneur de pouvoir rester, alors il ne fallait pas pousser le bouchon non plus. Il était son conseillé, pas son égal. Sebastiano appela un serviteur à l’aide d’une petite clochette qu’il avait toujours sur lui. Celui-ci se présenta et le Lambertoni fixa son invité d’un grand sourire, gardant sa main sur le poignet de Brook’ pour parer tout énervement dû à la présence de Sergio. Une simple pression pour lui rappeler que ce n’était plus le moment de jouer à la gamine. Et il savait qu’elle était une professionnelle quand il le fallait, mais on été jamais trop prudent.

- Tu boiras bien quelque chose Angelo ?

Une fois que chaque personne donna son choix, Sebastiano claqua des doigts, la main en l’air, et le serviteur s’exécuta. Puis il retourna son attention sur son invité.

- Bien, dis moi tout.

Sebastiano avait chargé Angelo d’espionner le conseil des Anciens. Ces vieux fous étaient très stricts sur les traditions et posaient quelques problèmes. Ils ne cessaient de renier l’autorité de Seb’ à cause des origines de sa mère.  Le représentant, ou même les membres de la mafia, doivent être de sang italien, père et mère compris. Son père s’était battu et avait instauré une accalmie. Mais maintenant qu’il n’était plus là, les anciens faisaient tout pour lui faire perdre son pouvoir, clamant qu’il était indigne de diriger une telle famille. Quand comprendront-ils que les traditions laissent place à l’évolution. Avant, on ne quittait rarement la région, et encore moins le pays, alors oui, ils étaient tous italien quand les règles furent posés. Il y avait toujours des conflits et on se méfiait de tout le monde, instaurant cette importance à la famille qui resta. Mais à présent, le monde entier communiqué, eux compris. Il était difficile de garder cette « pureté » du sang quand on pouvait voyager aussi facilement. Son père épousa une étrangère, comme d’autres le font, mais quand on fait partit de la mafia, rien n’est jamais simple et un combat pour faire accepter ce changement avait donc commencé. D’autant plus à la naissance de Sebastiano que les Anciens virent d’un mauvais œil, se doutant qu’il prendrait la place de Giuseppe un jour, ce qui est arrivé. Une occasion aussi pour ces vieux râleurs que de tenter de prendre un peu plus de pouvoir qu’ils n’ont déjà. Mais Sebastiano Lambertoni n’allait pas se laisser faire, tout comme son père.
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Message par Angelo Di Marzio Lun 13 Nov - 22:26

Sergio, je l'aimais pas vraiment. C'était un bel abruti mais je pouvais pas lui en vouloir d'être lui-même. Il vivait comme il le souhaitait et c'est bien cela qui dérangeait plus d'une personne.

Enfin bref, ce n'était pas le sujet de ma venue. Le sujet de ma venue... Le boulot. J'espérais autre chose à vrai dire mais j'aurais dû me douter que Sebastiano allait me reparler de ma mission. Espionner ces vieillards dissidents. C'était assez barbant mais tout ce qui pouvait aider ma famille était mon devoir. Alors je le faisais sans trop de regret.

Je ne savais pas si Sebastiano était sincère ou s'il était aussi enjoué parce que c'était son rôle mais je savais qu'il ne voulait rien de mal. Cela devait être compliqué de gérer toute cette organisation, voilà pourquoi il faisait appel à moi, pour avoir des yeux et des oreilles là où il n'en avait pas. Et il faisait bien de le faire :

- Je suis désolé de vous annoncer que parmi toutes ces vieilles âmes, il y en a plus d'une qui souhaiterait vous voir "boire votre biberon" ailleurs. Une certaine partie du Conseil remet en question votre autorité avec pour principal cause le "poison" qui se trouve dans vos veines.

J'appuyais bien les expressions blessantes, non pas pour blesser Sebastiano, ce serait complètement stupide, mais plutôt pour montrer que ces formules sont celles utilisées par les membres du Conseil. Sebastiano avait bien besoin de ces informations là mais je savais que cela pouvait l'irriter. En apparence il pouvait sembler très neutre mais j'avais toujours vu notre parrain comme quelqu'un manquant de sang-froid. Je devais avouer qu'avec toutes ces personnes qui lui voulait du mal, j'aurais du mal à garder mon sang-froid et je deviendrais paranoïaque.

- La seule chose qui leur permet de me faire confiance c'est que je ne fais pas vraiment partie de la famille. Et mon adoption pourrait selon eux être une raison pour laquelle je vous trahirais. Mais si cela continue comme cela, que nous effaçons les mauvais esprits au fur et à mesure, il apparaîtra à tout le monde que je ne suis pas du côté qu'ils pensaient. Enfin bref nous n'en sommes pas encore là, Georgio est la principale rivalité que vous avez au sein du conseils. Les autres ne sont pas au clair avec tout cela et décide de le suivre par manque de conviction tandis que les autres ne luttent pas par pure peur. Ce vieillard avait beau avoir été honorable un temps, ce n'est rien de plus qu'un papi vicieux et avide de pouvoir.

Cela n'était pas forcément flagrant mais je risquais ma santé avec ce travail. Si Georgio découvrait que j'étais une taupe, j'allais en payer le prix fort. Je soupirai très légèrement pour évacuer la pression sans que Sebastiano le remarque. Je ne voulais pas que le parrain me voyait comme quelqu'un de faible, sinon je n'allais jamais monter dans son estime.

Je n'avais pas capté dès le début mais j'avais noté une certaine tension. Cela s'était d'abord traduit par l'air amusé de Sergio, comme si il venait de recevoir le sourire d'une fille qu'il convoitait. Mais ce n'est que lorsque j'aperçus Brookesia que je compris que ce n'était pas un sourire qu'il convoitait. Il n'y avait pas besoin de connaître par cœur la Lambertoni pour s'apercevoir qu'elle était énervée. Et il était clair que cet énervement était lié à l'amusement de Sergio.

Le regard de la jeune femme croisa le mien et je ne pus que sourire en signe de soutien. Pensait-elle la même chose que moi de Sergio ou était-ce seulement une affaire personnelle autre ? Le premier cas ne m'aurait pas étonné. Brookesia n'avait jamais été stupide et Sergio avait souvent été de mauvais goût dans ses idées.

J'ai toujours soutenu ma famille mais je n'avais jamais été confronté à un choix pareil. Choisir entre des vieillards séniles et un parrain respectable, le choix était vite fait. Mais entre Brookesia et Sergio... Il l'était aussi finalement. Enfin ce n'était pas mes affaires, cela ne me regardait pas. J'étais ici pour parler de ma mission et c'est que je faisais. C'était mon devoir.
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Message par Brookesia Lambertoni Ven 15 Déc - 23:01

"Brook’… Je ne te sortirai pas mes phrases habituelles, tu les as déjà bien énumérées. Je ne peux pas changer Sergio. Il aime les femmes, tout le monde le sait, elles comprises."

Le parrain poursuivit ainsi quelques instants avant de dire quelque chose qui intéressa fortmeent la demoiselle :

"Écoute. Si vraiment tu penses qu’il est un homme mauvais, apporte-moi des preuves concrètes. Te connaissant, tu n’agirais pas ainsi juste par haine envers une personne si ce n’était pas fondé. Alors prouve-le moi, et là, on en reparlera."

Cette perspective réjouit tellement la brune qu'elle entendit à peine la suite de ses paroles. Sebastiano avait parlé longtemps, mais il avait su trouver les bons mots et les bons gestes pour changer la haine que ressentait Brookesia en une volonté sans pareille : celle de mener une enquête pour prouver à son grand frère que Sergio était profondément mauvais. Ce n'est qu'après avoir parlé avec sa soeur que le parrain fit signe à son bras droit. Ce dernier ouvrit la fenêtre et expliqua la raison de son intervention : Angelo di Marzio.

"Ah oui, fais-le venir." répondit simplement Sebastiano.

Il invita ensuite sa soeur à le suivre, lui présentant son bras pour qu'elle s'en empare et qu'ils se rendent ensemble jusqu'à la table de pierre qui les attendait. Juste avant de poser sa main sur l'avant-bras de Sebastiano, Brookesia lança un dernier regard à l'horizon et prit une profonde inspiration. Son visage devint aussi neutre que celui d'une statue de pierre. Elle fit ensuite disparaitre son couteau à cran d'arrêt. C'était l'une des spécificités des membres de la Lama Nascosta : ils avaient toujours une arme blanche sur eux, dissimulée dans leurs vêtements.

"Tu boiras bien quelque chose Angelo ?" demanda Sebastiano une fois que tout le monde -à part Sergio- avait pris place.

Brookesia n'écouta même pas quelle boisson avait demandé Angelo. Elle se contenta d'ajouter d'une voix blanche :

"Et un Martini blanc pour moi."

D'un claquement de doigts, Sebastino envoya le serviteur chercher les boissons demandées. Brookesia ne pouvait s'empêcher de repenser à ce que son frère lui avait dit. Il lui suffisait de prouver que Sergio était mauvais, et elle était bien décidée à le faire. Bien qu'elle cachait terriblement bien sa haine envers le bras droit de son frère, une certaine tension était toujours palpable entre eux. Leur regard se croisèrent un bref instant, et Brookesia adressa un sourire en coin à Sergio. Oui oui, vous avez bien lu : un sourire. Mais ce n'était pas le genre de sourire réconfortant que la belle faisait aux enfants qui la saluaient dans la rue. Non. Ce sourire là était tout bonnement... Dangereux.

"Je suis désolé de vous annoncer que parmi toutes ces vieilles âmes, il y en a plus d'une qui souhaiterait vous voir "boire votre biberon" ailleurs. Une certaine partie du Conseil remet en question votre autorité avec pour principal cause le "poison" qui se trouve dans vos veines."

Brookesia avait rapidement fixé son attention sur Angelo. Elle l'avait écouté sans ciller : elle n'était pas étonnée par les propos rapportés par la taupe, mais elle n'en restait pas moins dégoûtée. Même si Sebastiano et elle n'avaient pas que du sang italien dans leurs veines, ils restaient des Lambertoni et ils étaient, à ses yeux, tout aussi dignes de mener à bien les projets de leur famille que leurs prédécesseurs.

"La seule chose qui leur permet de me faire confiance c'est que je ne fais pas vraiment partie de la famille. Et mon adoption pourrait selon eux être une raison pour laquelle je vous trahirais. Mais si cela continue comme cela, que nous effaçons les mauvais esprits au fur et à mesure, il apparaîtra à tout le monde que je ne suis pas du côté qu'ils pensaient."

En entendant Angelo dire cela, Brookesia eut l'étrange impression que le jeune homme avait peur pour sa peau. Elle ne savait pas trop quoi en penser... D'un côté il était sans doute normal de s'inquiéter pour sa vie, mais... Elle-même trouvant que cette peur, celle qu'il lui arrivait de ressentir lorsqu'elle endossait le rôle de la taupe, était plus nourrissante qu'autre chose, elle ne parvenait pas à ressentir de la compassion pour Angelo. Plus stoïque que jamais, Brookesia glissa son regard sur son frère, se réjouissant de savoir ce qu'il avait à dire au sujet de ce qu'ils venaient d'entendre. La brune n'avait pas ressenti le besoin de faire le moindre commentaire.
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Message par Sebastiano Lambertoni Lun 19 Mar - 23:13

Toujours aux cotés de sa sœur, en écoutant les paroles de « sa taupe », Sebastiano devint un mur. J’entends par là que plus aucune émotion ne traversait son visage et personne, ni même sa sœur, ne pouvait savoir à quoi il pensait à ce moment-là. Lorsqu’Angelo termina son rapport, un silence s’en suivit. Sebastiano avait posé son menton entre ses doigts, accoudé au fauteuil où il était assis, et regardait son verre, ou plutôt un point fixe qu’il ne voyait pas en réalité, perdu dans ses pensées. Le silence devait être pesant mais le parrain n’en avait cure, il devait réfléchir. Georgio devenait un obstacle qui commençait à l’irriter. Au vu des dernières nouvelles, Seb’ allait devoir faire disparaître ce problème, d’une manière ou d’une autre. On ne défiait pas la légitimité d’un Lambertoni sans en payer le prix fort.  

Alors qu’il réfléchissait, son aura interdisant que quiconque ne dise un mot au risque de le contrarier dans le fil de ses pensées, un serviteur fit son apparition. Connaissant les règles, il resta silencieux, attendant l’autorisation de son maître de parler. Un majordome se devait d’être silencieux et efficace à la fois. Sebastiano le vit du coin de l’œil et, d’un signe de la main, l’invita à lui dire ce qu’il voulait, se redressant.

- Monsieur, un appel pour vous. Je l’ai transféré à votre bureau.

C’était là une chance pour le Padre de s’écarter afin de réfléchir en paix.

- Très bien Julian, tu peux disposer.

Le serviteur, après un brève révérence, repartit à son travail. Sébastiano regarda Angelo.

- Tu vas continuer à faire partie de leur groupe mais de manière à ne pas te mettre en danger.

Oui oui, Brook’ et Angelo ont bien entendu. L’affaire allait sûrement prendre de l’ampleur pour qu’il fasse une telle demande qui met en avant la sécurité d’un membre de la « famille ».

- Au vu de ce que tu viens de me dire, l’affaire devrait être réglée rapidement. Ce n’est plus qu’une question de quelques semaines. Tu vas bientôt être libéré de cette corvée, alors autant rester en vie.

Il avait dit ces derniers mots avec une pointe d’amusement. Oui, Sebastiano n’était pas dupe, écouter des vieux toute la journée devait être ennuyeux et il n’en voulait pas au jeune homme s’il trouvait sa mission barbante.

Le chef de la mafia jeta un regard à sa sœur. Il devait lui sembler noir mais il était juste en pleine réflexion sur la suite des opérations. C’est que ça carburait dans sa tête. Il se doutait qu’elle allait être déçue qu’il ne dise rien. Il lui accorda un léger sourire avec ce regard qui lui indiquait que la suite allait être très intéressante. Il avait déjà une petite idée afin de se débarrasser de ce vieux déchet. Il semblait même trop calme à un point que ça en devenait inquiétant. Après les paroles d’Angelo, ils devaient s’attendre à ce qu’il s’énerve, mais ce n’était pas le cas. Ces histoires de sang avait fini par le lasser. Il avait fait ses preuves et il était respecté. Ce n’était pas un vieux débris qui allait retourner la situation. Et par souci du détail, Sebastiano allait crever cet abcès avant qu’il ne s’étende trop. Il regarda à nouveau Angelo.

- Ce fut un plaisir de te voir Angelo. J’espère te revoir toujours entier et vivant. Surtout ne les sous-estime pas. Ils sont peut-être vieux, mais ils ont de ce fait de l’expérience. Ne fais confiance à personne et ne laisse quiconque se mettre à l’ombre de ton dos.

Ces vieux grincheux pouvaient être fourbes. Même si c’était dur à croire, Sebastiano était sincère dans ses paroles. Il était peut être Padre de la Lama Costa, mais son rôle était de ce fait de prendre soin de cette grande famille. C’était ironique au vu de leur travail, mais justement, il se devait d’être plus prévenant pour éviter les pertes le plus possible. Sebastiano n’avait aucun intérêt à les voir mourir et en plus de la douleur de la perte, cela causait des problèmes. Les italiens réclamaient toujours vengeance, et ce n’était pas le moment de gérer ce genre de comportement. Les vendetta, il n’était pas contre, mais en général ça n’en finissait jamais. Il se devait d’être très strict avec ses hommes. Si l’un d’eux devait agir pour des raisons personnelles, il se devait de quitter la famille (bien que l’on ne quittait pas la mafia, de ce fait ça ne se faisait pas). Si un seul d’eux agissait sous le nom de la mafia, cela causerait du tort à toute la famille. La crainte de subir la colère de Sebastiano était suffisante pour les empêcher d’agir. De plus, le parrain était connu pour être assez protecteur finalement, et vous pouvez être sur que si l’un de ces hommes mourrait ou subissait des tourmentes, il serait le premier à agir.

Sebastiano salua sa sœur et Angelo d’un signe de tête et les laissa à deux, ordonnant à Sergio de le suivre d’un regard. Il n’allait pas le laisser avec Brook’ au vu de ce qu’elle ressentait pour lui. Il avait un appel à prendre à présent et un moment d’isolement lui serait bénéfique. Il avait besoin de calme pour réfléchir au problème « Georgio ». On pouvait croire que Sebastiano en donnait trop d’importance, mais c’est parce qu’il ne se laissait pas avoir par l’âge avancé de cet homme. Son père lui avait déjà raconté quelques histoires sur ce type, de quoi le prévenir de qui il était vraiment. Il ne sera pas difficile à éliminer, mais il fallait le faire de manière à ce que ça tourne à son avantage. Il fallait lui tendre un piège pour qu’il se détruise seul. Et Sebastiano savait exactement comment faire, connaissait le point faible de Georgio. Un sourire sinistre se dessina sur son visage alors qu’il entrait dans son bureau, suivit de Sergio. Il allait créer une scène de théâtre digne de ce nom !
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Message par Angelo Di Marzio Lun 26 Mar - 9:56

Sebastiano était un bon parrain, il savait agir pour les besoins de son pouvoir sans pour autant mettre la grande famille que nous étions de côté. Quant à Brookesia, je ne la connaissais pas du tout et je n'arrivais pas à lire en elle. Je ne savais vraiment pas quel était son réel caractère. Elle était tellement fermée, n'avait pas l'air de vouloir s'ouvrir à autrui. Bon, il fallait dire que Sergio n'était pas pour arranger les choses non plus. Enfin cela ne me regardait pas.

J'avais fait ce que le Padre m'avait demandé et je devais continuer ce travail. Cela ne me dérangeait pas, cela manquait peut-être un peu d'action je devais le reconnaître mais si c'était pour la sécurité de Sebastiano, je continuerai à le faire jusqu'à ce que le danger soit écarté. L'assemblée rebelle contenait des gens plus ou moins dangereux, certains ne voulaient aucun mal au parrain et suivaient le mouvement plus par peur que par conviction. J'étais sûr que je pourrais les monter contre Sergio et ainsi simplifier la tâche à Sebastiano. Mais ce dernier m'avait dit de ne pas me mettre en danger, alors autant ne pas se jeter dans la gueule du loup. Comme il l'avait dit, ils sont vicieux et donc dangereux.

Je hochais donc du chef pour montrer que j'avais compris la consigne. Je vouais un très grand respect à Sebastiano mais je n'étais pas comme certains, toujours à ces pieds, lui léchant les bottes. Je préférais agir pour le parrain plutôt que de toujours être dans ses pattes. Sergio et Sebastiano finirent par partir, me laissant seul avec Brookesia. Je savais que la situation allait être tendue à cause de l'état de la jeune femme et du fait que nous ne nous connaissions que très peu. Une fois les deux hommes partis, je me tournai vers la sœur du parrain.

- Je crois que nous vouons tous les deux une certaine haine envers Sergio.

Je voulais aller dans son sens, lui montrer que j'étais quelqu'un d'autre qu'un simple sbire de son frère. Sergio était clairement le genre d'homme que je qualifierais de garçon courant les jupons des filles. Et cela me dépitait de voir un adulte avec un raisonnement d'adolescent.
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Message par Brookesia Lambertoni Lun 26 Mar - 21:28

Sebastiano avait attendu que Julian reparte à son travail pour annoncer à Angelo ce qu’il devait faire : poursuivre son infiltration. Malgré les risques importants d’une telle manoeuvre, Brookesia comprenait la décision de son frère. Déjà en train d’échafauder mentalement un plan, la brune n’en avait pas l’air moins attentive pour autant. A vrai dire, elle ne manquait pas une miette de ce qu’il se passait autour d’elle, tout en continuant à tourner et retourner les informations dont elle disposait dans sa tête afin de mettre sur pied l’événement qui mettrait fin à toutes ces histoires. Attrapant la coupe de Martini qui lui avait été apportée, elle but distraitement une gorgée de la boisson incolore. Son cerveau fonctionnant à cent à l’heure, elle suivit du regard son frère qui s’en allait, emmenant fort heureusement Sergio avec lui. Brookesia aurait juré que le meilleur ami de Sebastiano lui avait lancé un regard provocateur par dessus son épaule avant d’entrer dans la Casa, mais elle n’en était pas certaine. Et après tout, elle s’en fichait : elle était bien trop occupée à réfléchir pour se laisser perturber par pareil enfantillage. Elle reposa son verre sur la table tandis qu’Angelo prit la parole :

« Je crois que nous vouons tous les deux une certaine haine envers Sergio. »

Brookesia avait presque oublié sa présence, mais elle n’en montra rien. Posant son regard sur lui, elle lui adressa un sourire poli en se souvenant qu’Angelo avait dû voir le regard qu’elle avait lancé au meilleur ami de son frère lorsqu’il l’avait accompagné sur la terrasse. Réfléchissant toujours au plan qu’elle désirait mettre en place, la brune avait besoin d’une information supplémentaire. Posant ses coudes sur les accoudoirs de son siège, elle se redressa légèrement lorsqu’elle demanda :

« Dis-moi, Angelo... Pourrais-tu, s’il le fallait, glisser un liquide dans l’une des boissons de Georgio ? Ou alors saupoudrer l’un de ses plats avec une substance que je te remettrai ? »

La question pouvait surprendre, mais le fait était que la jeune femme avait désormais une occupation bien lointaine de celle qui l’avait tourmentée quelques minutes seulement auparavant.  Et pour poursuivre sa réflexion, elle avait besoin de cette information. Elle avait mis de côté le problème « Sergio » pour se consacrer pleinement à un autre souci ; un souci qui pouvait nuire à son frère. Brookesia se rendait bien compte que son comportement changeant et incompréhensible pour bien des gens pouvait déstabiliser plus d’une personne. Le seul à qui la jeune femme laissait la possibilité de savoir ce qu’il se passait dans sa tête, c’était Sebastiano. Lui, et seulement lui, pouvait lire dans son regard : et ce, parce qu’elle le voulait bien. Extrêmement rares étaient les gens à qui Brookesia laissait voir la véritable « elle », ne serait-ce que pendant un instant. D’ailleurs : cette « elle », existait-elle vraiment ? A force de fluctuations, pouvait-on encore dire que la jeune femme avait une seule et unique personnalité ? Peut-être... Toujours était-il qu’elle se trouvait là, devant un jeune homme qu’elle considérait comme un cousin, à attendre sa réponse tout en conservant cette instabilité comportementale et émotionnelle qui la caractérisait.
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