La polizia

Le poste de police de Ardenza est ouvert tous les jours. Un Parking souterrain permet aux forces de l'ordre d'y parquer leurs quatre voitures (dont une dite "en civile") et leurs deux fourgons sans avoir à monopoliser les places mises à la disposition des personnes venues, par exemple, porter plainte. Une place devant l'entrée est cependant réservée aux urgences. Devant la porte d'entrée se trouve l'accueil, où les personnes venues demander de l'aide ou des renseignements peuvent se rendre. Il y a également quelques bureaux permettant aux policiers d'entendre les plaintes des habitants et de les rentrer dans leur système informatique.

Au sous-sol, deux pièces servent aux interrogatoires. Une pièce tout en longueur et insonorisée permet aux policiers de s'entrainer à tirer au pistolet. Un peu plus loin se trouvent quatre cellules dans lesquelles sont enfermées les personnes en garde à vue. Ardenza n'étant pas une énorme ville, le poste de police n'a pas de prison à proprement parlé : les personnes qui doivent être jugées sont transférées dans la prison d'une grande ville voisine. Il n'y a rien de plus à voir au sous-sol de ce poste de police. Au premier étage du bâtiment, il y a un un petit laboratoire à côté d'un grand open space où s'affairent les policiers qui travaillent sur divers dossiers. 

A côté du laboratoire, un grand bureau est réservé à l'inspecteur et un autre, plus petit, au commissaire : ce sont eux qui sont en charge des dossiers les plus importants et qui doivent superviser les dossiers traités par leurs collègues. En tout, il y a environ une vingtaine de policiers : cela comprend les gendarmes en uniforme, les quatre policiers scientifiques, les policiers "en civile" ainsi que quelques policiers sous couverture. L'inspecteur, Pietro Ambrosio, est un homme droit, honnête et qui jamais, au grand jamais, ne se laissera corrompre. Pour lui, la justice passe avant tout. Cette philosophie n'est pas la même que celle du commissaire Agatino Montalbano... 

Pietro Ambrosio est un homme approchant de l'âge de la retraite, aux cheveux d'un blanc encore blond, et aux grosses joues tombantes. Il porte de grosses lunettes qui agrandissent ses yeux ainsi que les cernes qui se trouvent en-dessous. Son nez est un peu gros et ses oreilles un peu grandes. Il prend la peine de se raser chaque matin et porte tous les jours une veste de costard brune par dessus sa chemise bleu clair. Sa cravate est toujours serrée jusqu'en haut. A son poignet gauche est accrochée une grosse chaîne en or. Il fume énormément et essaie, depuis un an maintenant, d'arrêter... En vain.